Développer ses soft-skills est une évidence pour moi mais apparemment pas pour tout le monde. Et je le comprend. Que met-on derrière ce mot ?

L'école ne nous apprend pas à exercer notre métier

Les soft-skills, késako ?

Mars 2024

Les soft-skills, ça ne sert à rien !

Les soft-skills, qu'est ce que c'est ?

Moment "petite histoire"

Ce matin, j’étais en cours avec des étudiantes en première année de BTS en gestion de la PME (petite et moyenne entreprise) sur Chambéry et deux étudiantes parlaient de voiture.

L’une d’elle, Laura, disait que son frère, qui lui avait emprunté sa voiture, l’a engueulée car elle n’avait pas fait la vidange. Et elle continue en disant “comme si je savais qu’il fallait faire la vidange, je ne regarde jamais ces trucs là”.

Son amie, Sarah, répond que c’est son père qui s’en occupe. Mais qu’elle sait quand même quand lui dire car “s’il y a bien une chose que je regarde dans ma voiture c’est mon tableau de bord et il te le dit”.

Laura rigole en disant que quand elle rentre dans sa voiture, elle tourne la clé puis s’installe et seulement après elle regarde le tableau de bord donc les indications sont parties depuis longtemps.

En somme elle démarre et conduit et c’est tout, elle ne connait rien de plus sur une voiture.

Et voilà mon esprit parti dans des tergiversations (oui j’en ai beaucoup et je fais des liens avec des trucs qui n’ont rien à voir entre eux, habitues-toi 🤣) et je me rappelle un post linkdin de Bénédicte Dorinet qui était agacée après Julia de Funès qui disait que les soft-skills rendaient le monde médiocre (j’avoue je n’ai pas lu l’article).

Cela faisait également écho à pas mal de discussions que je peux avoir pour expliquer ce que c’est que les soft-skills et le fait que personne n’apprend un métier à l'école dans le fond.

Je m’explique.

En pensant au permis de conduire, c’est exactement pareil que tout autre examen : le bac, le BTS gestion de la PME, le CAPA peu importe.

Le permis de conduire est constitué de 2 examens :

- le code, qui est l’ensemble des règles de conduite que tout le monde doit suivre pour éviter les accidents et avoir un cadre commun à tous. Ce sont des compétences techniques, dures = donc des hard-skills.

- la conduite. On nous apprend “simplement” à conduire : tenir un volant, mettre son clignotant, regarder ses rétros intérieur et extérieurs, embrayer, freiner, accélérer mais c’est tout. Ce sont les mêmes techniques pour tout le monde et sans lesquelles nous sommes tous incapables de conduire. De nouveau, ce sont des hard-skills.

Nous avons donc appris le cadre et les compétences techniques, qui sont identiques pour tous.

Quid des soft-skills. Et bien les soft-skills c’est comment tu conduis ?

Quand tu es sur la route derrière ton volant, de quelle catégorie de conducteurs fais-tu partie ?

- est-ce que tu fais partie de cette catégorie de conducteurs qui n’anticipent pas, qui regardent à 3m de leur capot et pas plus,

- ou de ceux qui anticipent longtemps à l’avance, qui voient les voitures arriver, si elles roulent vite, pas vite, qui voient s’il y a des enfants qui sont en train de jouer dans un parc avec un ballon et que potentiellement le ballon peut arriver sur la chaussée et qu’il va falloir être aux aguets pour ne pas écraser le ballon (l’enfant on s’en fout 😂)

- ou tu fais partie de la catégorie de ces conducteurs qui, quand ils mettent les mains sur un volant, ressentent tout ce qui se passe dans la voiture, le moindre mouvement tant de la voiture que de la chaussée.

Alors tu fais partie de la catégorie de Sébastien Loeb ou de ceux qui calent à chaque feux car ils n’arrivent pas à embrayer ?

Et bien ça ce sont les soft-skills.

Nous avons tous eu notre permis (enfin en principe 😱), nous avons tous le même bagage technique à la base, un diplôme avec un cadre, des règles et des compétences techniques identiques pour tous .

Et pourtant, une fois le permis en poche, il n’y a pas un conducteur qui ressemble à un autre. On continue à respecter le cadre (le code de la route) et à utiliser les techniques de conduite mais on a tous adapté notre manière de conduire.

Notre manière de conduire évolue également dans le temps. Nous ne conduisons pas de la même façon à 20 ans qu’à 40, en fonction de notre expérience, de notre vécu.

Et bien dans n’importe quel métier c’est exactement la même chose. Toutes nos études, dans notre système scolaire français, nous apprennent uniquement et exclusivement que des techniques, même les filières pro.

Pour appréhender l’entièreté d’un métier, il faut des années et des années.

Au final, tout le monde apprend tout le temps, tout le long de sa vie.

L’école nous a appris le cadre, les bases, les outils, les compétences techniques.

A quel moment, tu t’accordes à toi les compétences douces que sont l’empathie, l’écoute, la coopération, la collaboration, la coordination, la vision projet à 360, la projection, l’anticipation, l’adaptation etc…

Ce n’est pas une question que ces compétences doivent/sont innées. C’est là où beaucoup de personnes se trompent.

On peut avoir, en fonction des personnes, une sensibilité plus ou moins marquée sur telle ou telle compétences douces, voire même avoir un don, un talent.

Mais quoiqu’il en soit, les compétences douces, comme toutes les autres compétences, s’apprennent, s’acquièrent.

Tu peux avoir un don, un talent dans la créativité par exemple (oui je te parles à toi qui adore les loisirs créatifs, la couture, la photo, assembler des choses qui n’iraient pas ensemble sur le papier, réinventer toutes les règles de tous les jeux de société, etc…) mais en fais-tu une force ? exploites-tu ton talent dans ton travail ?

Si non, au final ton don ne te sers à rien. Alors que d’autres personnes, qui n’ont pas ton don mais qui se forment, qui apprennent, qui osent, qui testent, qui échouent, qui retestent, elles vont finir par maîtriser mieux que toi cette créativité-là.

Donc les compétences “douces” ça n’a rien à voir avec l’innée ou pas car TOUT PEUT S’APPRENDRE.

Et comme chaque apprentissage, on peut le faire seul ou accompagné.

Là encore, l’analogie parle d’elle-même : nous avons besoin d’accompagnants pour aller plus vite, plus loin,  plus en profondeur.

Peu importe le nom qu’on leur donne : père, mère, prof, mentor, coach, moniteur d’auto-école 😉

Si tu es avocat.e et que tu me lis, tu as appris le droit à la fac, le cadre de l’avocature à l’école d’avocat, les bases de la plaidoirie, la déontologie, les aspects techniques de l’avocat.

Mais à quel moment as-tu appris comment parler à tes clients, comment présenter ton activité, déjà même identifier pour quoi (et non pourquoi) tu exerces ce métier, dans quel but, quel sens cela a pour toi ?

L’école d’avocat t’a-tu appris à manager tes collaborateurs ? tes assistants ?

L’école d’avocat t’a-tu appris comment incarner ton rôle de collaborateur/confrère/contradicteur/associé/partenaire ?

Tu es entrepreneur.e ? Où as-tu appris à connaître, identifier, parler à ta clientèle cible ? Où et avec qui as-tu appris à établir un plan de marketing, une stratégie de développement, une communication en accord avec tes valeurs ?

Tu es salarié.e, où as-tu appris tous les aspects de ton poste ? comment gères-tu les évolutions du monde du travail, tes propres changements ?

Alors quand te lances-tu dans la découverte, la mise en valeur des tes compétences douces ?

Je serais ravie de lire ton retour d’expérience sur le développement d’une ou de plusieurs soft-skills et savoir si tu t’es fait accompagner par un.e coach professionnel, spécialisé ou non pour les avocats (si tu es avocat 😊).

S'inscrire à la newsletter

S'inscrire à la newsletter

Articles qui devraient vous plaire

Tips coaching professionnel

Mes partenaires

Mes forces ? Un réseau de partenaires, une déontologie et des certifications

coaching-avocat-annecy
coaching-avocat-annecy
coaching-avocat-annecy
coaching-avocat-annecy
coaching-avocat-annecy